Témoignage d’une nouvelle trentenaire
Ma grand-mère, que j’aime tendrement, m’a confié il y a bien des années déjà que trente ans serait l’âge le plus beau pour une femme en termes d’épanouissement et de confiance en soi. Selon elle, à trente ans, nous serions au top de notre féminité. La belle affaire ! Je dois bien vous avouer que j’avais du mal à la croire, moi qui ai toujours pensé que la vie se vivait vraiment avant trente ans. Je crois en vérité qu’à force d’entendre les « grandes personnes » répéter inlassablement des phrases du type « C’était la plus belle période de ma vie. », « Profite de ta jeunesse, après ce n’est plus pareil. », « Fais tout ce que tu as envie de faire avant d’avoir des enfants. », j’avais subi un genre de lavage de cerveau me conduisant à penser que la vie ne vaut d’être vécu qu’avant trente ans et surtout sans enfants. En somme, passé trente ans, ta vie est forcement ennuyeuse, routinière et tu passes tes journées à regretter ta vingtaine. Autant vous dire que cela ne me faisait pas rêver…
Etonnamment (pas vraiment compte tenu de ce que je sais maintenant), l’année 2017 a été riche en prises de conscience, en découvertes et en surprises me menant ainsi vers un plus grand épanouissement personnel.
- Tout d’abord j’ai appris à regarder ce que j’ai déjà accompli d’un autre oeil.
Un grand nombre de personne craignent le fait d’avoir trente ans parce qu’ils jugent ne pas avoir réalisé suffisamment avant de les avoir atteint. On a tous un genre de bucket list dont on aimerait avoir coché toutes les cases avant la date fatidique de nos trente ans. Même si je suis plutôt le genre de personne qui a du mal à penser sur le long terme, j’avais moi même quelques rêves à concrétiser avant cet anniversaire. Cette liste a évolué avec moi et elle ne ressemble plus aujourd’hui à celle que j’avais écrite en pensée il y a dix ans. Certaines envies sont devenues réalité, d’autres restent encore à concrétiser mais j’ai pris conscience du fait que ma vie ne fait que commencer et que certaines expériences seront encore plus belles à vivre demain qu’elles ne l’auraient été lorsque j’avais vingt ans. J’ai la profonde certitude maintenant que tout arrive à point dans ma vie. Rien ne sert de fixer des dates limites. J’ai trente ans, de l’énergie à revendre, des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse de les réaliser.
Je suis juste une fille de 20 ans avec 10 ans d’expérience.
Je suis fière de mon parcours, j’ai voyagé, je suis allée à la rencontre de l’autre, je me suis cherchée, je me suis perdue, je me suis trouvée, j’ai eu un parcours scolaire et professionnel sinueux qui m’a finalement permis de trouver un chemin qui m’a ravi ces quatre dernières années, j’ai vécu plusieurs histoires d’amour qui m’ont amenée à trouver cette année ce qu’au fond de moi je cherchais depuis toujours, j’ai gagné en force, en objectivité, en bien être, … La liste est longue, je pourrais en faire un roman maintenant que j’ai pris conscience de tout ce que j’ai déjà accompli. J’arrive aujourd’hui à voir le bénéfice de chaque expérience vécue, même la moins glorieuse et ça me remplit d’une profonde satisfaction.
- Je sais ce que je veux !
Entre vingt et trente ans, j’ai pu expérimenter, chercher, faire des erreurs dans tous les domaines pour finalement arriver à l’aube de mes trente ans avec le sentiment que je sais maintenant ce que je veux. Je resterai toujours je crois cette fille un brin instable qui a constamment besoin de changement et de nouveaux défis (on ne se refait pas !) mais dans certains grands domaines de ma vie j’ai trouvé ce que je veux.
Comme je l’ai écrit plus haut, j’ai vécu plusieurs histoires d’amour ces quinze dernières années, certaines belles, d’autres moins, certaines pour la passion, d’autres pour panser mes blessures, d’autres encore pour retrouver confiance ou pour m’enrichir spirituellement. Toutes différentes et toutes d’une importance capitale pour faire de moi ce que je suis aujourd’hui. Toutes ces expériences m’ont permis de savoir ce que je recherche chez mon partenaire et dans notre relation. Elles m’ont du même coup rendue exigeante, à tel point que je ne pensais pas pouvoir un jour rencontrer quelqu’un me correspondant. Mais comme je le disais plus haut, tout arrive à point et j’ai rencontré LA personne aux prémices de ma nouvelle vie de trentenaire épanouie.
Concernant ma vie professionnelle, j’ai là encore pris des chemins tortueux pour arriver à mon objectif. Inscrite dans une licence en biologie un peu par hasard, j’ai fini par valider un master en écologie et développement durable après de multiples changements de ville et des stages complètement différents les uns des autres. J’ai travaillé en tant que chargé de mission développement durable avant de décider de préparer le concours de professeur des écoles que je n’ai finalement pas passé parce que j’ai décidé de m’installer en Suisse. Arrivée en Suisse, j’ai eu plein de petits boulots pendant une année avant de trouver un poste d’enseignante dans une école privée spécialisée dans l’accueil d’enfants à haut potentiel. Tout ce pavé pour en arriver au fait que j’ai un métier que j’adore depuis quatre ans maintenant mais qu’en bonne instable que je suis, je pense avoir tiré tous les enseignements de cette expérience et je me sens maintenant prête à passer à autre chose. Quoi ? L’avenir nous le dira… Ce qui est sur, c’est que j’accepte maintenant sans aucune culpabilité cette part de moi qui a et aura toujours des fourmis dans les jambes. Ma vie professionnelle future sera donc à mon image : elle devra toucher à différents domaines, être génératrice de nouveaux défis, contenir une part d’insécurité et me donner le sentiment de me renouveler chaque jour. Je n’ai qu’un conseil à vous donner dans ce domaine là : vous êtes au coeur de l’action alors soyez-en actrice (ou acteur) et non pas spectatrice (ou spectateur). Posez-vous les bonnes questions : que vous manque-t-il pour être réellement épanouie et quel est le moyen d’y parvenir ?
En matière de relations sociales, j’ai appris des multiples liens que j’ai pu tisser durant ma vie que je ne veux plus autour de moi de gens qui ne partagent pas mes valeurs. En tant que femme sociable avec une tendance à l’hyperactivité, j’ai toujours été très entourée. J’ai changé de ville et de métier plusieurs fois et j’ai toujours très vite recréé un cercle d’amis et de connaissances avec qui partager mais pas toujours pour le meilleur. Ces expériences m’ont appris avec le temps à miser davantage sur la qualité que sur la quantité. Qu’importe aujourd’hui si j’ai peu d’amis si nous donnons tous réellement le même sens à notre amitié.
À 30 ans, j’ai des goûts de luxe : mes amis sont en or.
- J’ai confiance en moi et je n’ai plus peur de l’engagement.
Il y a de cela quelques mois, toute discussion autour de l’engagement déclenchait chez moi une réaction épidermique, que ce soit dans le domaine professionnel (un CDI ou un engagement moral auprès de personnes), dans le domaine amoureux (emménager avec quelqu’un, me marier, acheter un bien commun, etc.) ou dans le domaine financier ou immobilier (faire un prêt sur x années, acheter un bien immobilier, etc.). Je suis fière de pouvoir dire aujourd’hui que je n’ai plus peur de l’engagement même si je suis bien incapable de vous expliquer en détails la raison de ce changement. La rencontre avec mon chéri, aussi inespérée qu’évidente, et la confiance en moi acquise ces dernières années n’y sont surement pas étrangères…
Plus généralement, j’ai acquis une confiance en moi presque sans limites. Je me sens capable de tout faire et surtout je me sens capable d’assumer les conséquences si je me plante. De plus, l’avis et le regard des autres m’importent peu à l’heure actuelle, ce n’est plus un frein à aucun projet. À partir de là, plus rien n’est impossible ! C’est ça aussi avoir trente ans !
- Je connais mieux mon corps et mes besoins
Après quinze années passées à chercher le meilleur équilibre qui soit entre santé, apparence physique et plaisir, je crois pouvoir dire que j’ai aujourd’hui un mode de vie sain sans privations ni frustrations. N’étant absolument pas sportive dans ma jeunesse, j’ai découvert avec surprise les bienfaits du sport sur mon corps, sur ma santé et surtout sur mon équilibre émotionnel ces dernières années. Il aura suffit d’une inscription dans une salle de gym et d’une semaine d’entrainements quotidiens pour me rendre dépendante de la sensation de bien-être induite par l’activité sportive. Hypersensible depuis toujours, j’avais alors beaucoup de mal à gérer mes émotions et j’ai trouvé dans la pratique sportive LE meilleur moyen d’apprivoiser cette sensibilité exacerbée. Cette particularité m’avait jusqu’alors toujours paru être un fardeau mais s’est révélée être une formidable qualité à compter du moment où j’ai appris à vivre avec. Alors bien sur, il y a des périodes avec et des périodes sans, je ne suis pas toujours ultra régulière pour de multiples raisons (fatigue, travail, stress, maladie, etc.) mais dans la globalité, je m’entraine chaque semaine en essayant de varier les types d’entrainement et j’ai finalement compris de quoi mon corps et mon esprit ont réellement besoin. Ajoutez à cela le fait que j’ai trouvé un équilibre alimentaire qui me fait me sentir bien, une alimentation saine, riche en fruits et légumes, sans produits transformés, à tendance glutenfree et contenant peu de sucre et de produits laitiers et vous obtenez la parfaite illustration d’un corps sain selon ma propre définition. Je connais mieux mon corps, je sais quels aliments je dois éviter et je ne me prive plus, chacune de mes assiettes me fait envie, même la plus healthy, je m’autorise régulièrement toutes sortes de plaisirs (raclette, dessert, friture, alcool, etc.) sans culpabilité parce que je sais rééquilibrer mon alimentation dans les jours qui suivent et adapter ma pratique sportive de manière à garder ma forme physique. De cette manière, je n’ai plus de fringales, ni crises de boulimie durant lesquelles je mange tous les produits gras et sucrés qui me tombent sous la main… J’ai réellement le sentiment de m’être réconciliée avec la nourriture. La balance me remercie car elle affiche un poids quasi fixe toute l’année et croyez le ou non, malgré les effets du temps qui passe et la cellulite qui a tendance a s’accumuler davantage avec les années, je ne me suis jamais sentie aussi bien face à mon reflet dans le miroir.
- J’ai appris à accepter les échecs
Prendre des décisions, avancer dans la vie, mettre en oeuvre de beaux projets, tout ceci est un facteur majeur d’épanouissement lorsque cela fonctionne comme on l’avait prévu. Mais on a le droit de se planter aussi ! Il y a et il y aura toujours des ratés dans notre parcours personnel. D’ailleurs, je n’aime pas les appeler des « ratés » parce que je crois fermement que l’on peut faire de chaque expérience négative une expérience bénéfique en modifiant notre façon de penser et en apprenant à accepter les échecs sans nous juger. Le jour où j’ai compris ça, ma vie a pris un virage décisif pour mon plus grand bonheur.
- J’ai découvert le désir de maternité
L’année qui vient de s’écouler a été pleine de questionnements et de remises en question, concernant particulièrement le thème de la maternité. Si vous êtes une femme, que vous avez déjà fêté vos trente ans et que vous n’avez pas encore d’enfants, vous êtes sans aucun doute familière des interrogatoires sans fin commençant généralement par la phrase suivante : « Tu comptes faire des enfants bientôt ? Parce qu’à trente ans c’est l’âge… ». J’ai la chance d’avoir une famille formidable qui ne m’a jamais mis aucune pression concernant ma vie personnelle, amoureuse ou professionnelle. Mais (parce qu’il y a toujours un « mais »), mon groupe d’amis les plus proches s’est bien vite chargée de la remplacer… Pour faire court, aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais eu le désir d’être mère. Je n’ai même jamais envisagé la possibilité de le devenir un jour. Je me souviens très bien, à l’âge de 9 ou 10 ans, dire à ma meilleure amie que je ne me marierai pas et que je n’aurai jamais d’enfants. Je vous laisse le soin d’imaginer les réactions autour de moi lorsqu’à trente ans je continuais à répondre qu’il ne fallait pas compter sur moi pour faire des enfants… Homme ou femme, j’avais le sentiment que chaque personne gravitant autour de moi cherchait à me « soigner » de ce manque d’envie absolument inconcevable pour la majorité.
J’ai décidé à ce moment là de chercher une réponse à mes multiples questionnements : Pourquoi n’ai-je pas de désir d’enfant ? Y-a-t-il une raison ? De quelle nature ? Est-il possible que je change d’avis ? Si je change d’avis, sera-t-il trop tard ? Mon objectif était davantage d’être sûre que je ne voudrais pas d’enfant dans le futur que d’en déclencher chez moi le désir…
Néanmoins, comme je l’ai écrit plus haut, j’ai le sentiment que tout arrive à point dans ma vie. Après avoir exploré des pistes diverses et variées afin d’expliquer mon absence de désir de maternité, j’ai rencontré ma « demi orange », cet homme que l’on dirait fait pour moi et qui m’a immédiatement conduite à imaginer le fruit de notre amour. Je ne sais pour l’heure ni quand, ni comment mais je me suis réconciliée avec l’idée d’avoir un jour un enfant et je sais que ce sera avec lui.
Ma grand-mère avait raison, trente ans c’est sans nul doute le plus bel âge de ma vie.
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte. blog très intéressant. Je reviendrai. N’hésitez pas à visiter mon univers. au plaisir
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Merciii c’est trop gentil ! Je jette un oeil tout de suite 🙂
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Je vais pas jouer à la vieille rabas joie du haut de mes 40 ans ! J ai écris le même genre d article quand j ai eu mes 40 ans. Avec l’âge on prend de l expérience, On apprend à se connaître. L age n a pas que des aspects négatifs. Mais ça passe vite (ok la je parle comme une vieille rabas joie). Je suis très contente de découvrir ce si joli blog
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Oui je pense que chaque âge de la vie a ses bienfaits qui pèsent finalement plus lourds sur la balance que les effets négatifs associés au temps qui passe. J’ai presque hâte d’avoir 40 ans pour voir ce que la vie me réserve encore comme belles surprises ! 😉 Et je suis ravie de lire vos partages d’expérience également ! 🙂
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Magnifique article ma belle!
Je suis heureuse de te voir si épanouie! C’est très inspirant!
Bisous! ❤
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Bonjour, je m’appelle Jacqueline, pouvez-vous me contacter en message privé, s’il vous plaît?
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Bonjour Jacqueline, je n’y parviens pas, un message d’erreur s’affiche. Vous pouvez m’écrire par mail lauraexbrayat@ymail.com.
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