Aucun mot ne suffirait à décrire la sensation que j’ai ressentie à la découverte du fort d’Amber : un mélange d’émerveillement, d’envie de retourner dans le passé pour rencontrer les maharajas et maharanis et de fascination pour cette architecture somptueuse.
Celui-ci, en excellent état de conservation, a été bâti au début du XVIII ème siècle pour être la capitale des maharajas de Jaipur.
La montée jusqu’au fort se fait à dos d’éléphant avec une vue à couper le souffle sur la vallée et les jardins du palais où le maharaja faisait jadis cultiver du safran et autres plantes aphrodisiaques afin de pouvoir satisfaire ses multiples femmes et concubines…

Jardins du maharaja, Amber (2016).
Une loi récente en Inde interdit aux cornacs (monteurs d’éléphant) de maltraiter les éléphants : ils ne doivent pas utiliser de pointes métalliques pour les guider et sont contraints de les laisser la nuit dans un « village » aménagé spécialement pour eux où ils sont nourris, soignés et peuvent se déplacer librement dans des espaces naturels. Auparavant, les éléphants dormaient chez leur cornac ce qui donnait lieu à toutes sortes de maltraitance allant de la privation de nourriture aux sévices physiques. Le cornac qui nous conduit doit donc en principe utiliser un simple bâton pour guider l’éléphant mais à peine avons nous quitté la plateforme que notre cornac sort un autre bâton de sous le siège où nous sommes assis, celui-ci munit d’une pointe métallique. Lorsque je lui demande pourquoi il utilise cet objet là, il me répond que ça ne fait pas de mal à l’animal parce qu’il a la peau épaisse… Les quelques phrases que nous échangerons par la suite à ce sujet là me convaincront de lui laisser une somme d’argent ridiculement petite à l’arrivée… A mon grand soulagement, les autres cornacs que nous avons croisés en chemin n’utilisaient pas ce type d’outil de torture ce qui me laisse à penser que nous sommes tombés sur le seul monteur malhonnête et cruel.

Arrivée au fort d’Amber, Amber (2016).

Arrivée au fort d’Amber, Amber (2016).

Porte du Soleil, Fort d’Amber (2016).

Nos têtes de bienheureux sur l’éléphant, Fort d’Amber (2016).
Nous arrivons finalement, au terme de notre course, dans une immense cour où avaient lieu jadis les matchs de polo à dos d’éléphants, les deux grandes portes opposées faisant office de but.

Cour principale du fort d’Amber, Amber (2016).

Cour principale du Fort d’Amber, Amber (2016).

Fort d’Amber (2016).
J’entame la visite par le petit temple dédié à la déesse Kali dans lequel il est interdit d’entrer avec des objets ou vêtements en cuir animal. Moi qui aime marcher pieds nus, j’apprécie particulièrement le fait de devoir me déchausser dans de nombreux endroits, en particulier dans les lieux de culte. La tradition veut que l’on sonne une cloche avant que le prêtre appose un point rouge sur notre front et nous verse dans les mains, tour à tour, de l’eau bénite et de l’alcool que l’on boit rapidement. Je m’étonne de recevoir de l’alcool car je sais que les hindous n’en consomment traditionnellement pas mais l’on m’apprend que c’est une particularité de ce temple, unique en son genre en Inde.

Vue sur la cour principale du fort d’Amber (2016).

Fort d’Amber (2016).

Vue sur la cour principale au travers des moucharabieh (dispositif de ventilation naturelle forcée). Ces moucharabieh, en dehors de leur fonction de ventilation, ont une haute valeur esthétique et permettaient aussi parfois aux femmes de regarder vers l’extérieur sans être vues. Fort d’Amber (2016).
Nous découvrons par la suite des labyrinthes de cours, de fabuleux jardins et des murs de miroirs et de mosaïques.

Salle d’audience publique, Fort d’Amber (2016).

Détails de la salle d’audience publique, Fort d’Amber (2016).

Fort d’Amber (2016).

Une porte dans la salle d’audience publique, Fort d’Amber (2016).

Porte en bois, Fort d’Amber (2016).

Fort d’Amber (2016).

Fort d’Amber (2016).

Jardins, Fort d’Amber (2016).

Jardins, Fort d’Amber (2016).

Vue sur les jardins, Fort d’Amber (2016).

Salle des miroirs, Fort d’Amber (2016).

Jeu de miroirs, fort d’Amber (2016).

Jeu de miroirs, fort d’Amber (2016).

Sol en marbre, Fort d’Amber (2016).

Salle de Hammam, Fort d’Amber (2016).
La visite des appartements privés et du jardin des femmes, sorte de harem, nous apprendra que la maharani (femme principale du maharaja) portait quotidiennement 25 kilos de vêtements et de bijoux. Sa tenue était si lourde qu’elle devait se déplacer à l’aide d’une drôle de chaise à porteurs que nous avons pu voir dans le palais.

Quartiers des femmes, Fort d’Amber (2016).

Quartiers des femmes, Fort d’Amber (2016). Ma photo favorite.

Appartements du maharaja, Fort d’Amber (2016).

Appartements privés, Fort d’Amber (2016).

Appartements privés, Fort d’Amber (2016).

Cour des femmes, Fort d’Amber (2016).

Cour des femmes, Fort d’Amber (2016).

Mon chéri qui n’aime pas se faire prendre en photo, Fort d’Amber (2016).

Appartements du Maharaja, Fort d’Amber (2016).

Fort d’Amber (2016). Ma passion pour les portes et les arches est comblée dans ce merveilleux pays…
Après cette journée hors du temps, je m’interroge : quelles merveilles l’Inde nous réserve-t-elle encore ?

Vue sur la vallée depuis le fort d’Amber (2016).